ANTIVAX ou PROVAX ? De l’absurdité du manichéisme

Les français devraient avoir honte… ils sont bien loin d’égaler la confiance éclairée des chinois dans les vaccins… Penchons-nous sur ce qui est déploré par nos élites et présenté comme une indigence gauloise…

A-t’on le droit de douter ?

Une désormais coupable incertitude

En cette fin d’année apocalyptique, on peut se demander s’il est encore permis de réfléchir. A en croire la vindicte populaire, le doute, la nuance et la réserve constitueraient désormais les premiers indices d’une dérive conspirationniste. Pas le temps. Il faut savoir. Il faut choisir.

La police du savoir

Désormais, même les réseaux sociaux déclarent la guerre aux « fake news ». Les défenseurs de la science s’en félicitent d’ailleurs. Ils dénigraient hier cette source d’informations, indigne et décadente. Mais applaudissent aujourd’hui une toute nouvelle forme de censure. Elle ne peut être que salvatrice puisque conforme à la défense de leur savoir. Twitter corrige les déclarations erronées. Youtube censure les vidéos « complotistes ». Facebook indique quelles sont les informations crédibles ou non.

On/off – l’avènement du raisonnement binaire

Pas de place pour « l’entre-deux ». Pour se faire entendre et être accepté par un groupe, il faut être convaincu. Cette obligation à adopter une position univoque est devenue la seule posture acceptable. L’opinion est désormais réduite à une simpliste bipolarité: être « pro » ou « anti ».

En temps de guerre: choisir-son-camp.com ?

Reste à savoir quel camp rejoindre:  CNews ou BFM ? LeMonde ou FranceSoir ? Delfraissy ou Raoult ? L’O.M.S ou Trump ?

Où situer choisirunmedecin.com ? Prendre un parti tranché serait probablement la démarche marketing à privilégier. Appartenir aux alter-médias santé… une audacieuse stratégie de développement. Pour cela, il faudrait aussi privilégier les articles putaclic. Mais surtout livrer aux lecteurs un positionnement clair et militant.

Choisirunmedecin.com revendique son absence de conviction dans ce débat, ô combien complexe. Devant de tels enjeux capitaux. Et compte tenu de l’inédite difficulté à repérer les informations fiables et exploitables.

Alors… Vaccin ou pas vaccin ?

Cherchons tout au plus à démontrer pourquoi ce débat est extrêmement complexe. Pourquoi il ne peut se réduire aux seules postures partisanes ou idéologiques.

Ceci est un article de vulgarisation, sans grande prétention. Il cherche à transmettre aux patients des informations globales et honnêtes. Libre à chacun d’en approfondir les fondements.

Il est utile de rappeler les critères sur lesquels il est légitime de prendre une décision médicale. Tentons de survoler les différents axes selon lesquels une stratégie sanitaire vaccinale devrait-être décidée.

On aurait souhaité être plus synthétique et aboutir à une conclusion ferme, tant attendue… Malheureusement, notre actualité ne le permet pas. Choisirunmedecin ne peut se résoudre à choisir un camp. On ne joue pas la Santé Publique sur un simple coup de poker…

 

Préambule

Toute décision thérapeutique doit être conditionnée par sa balance bénéfice/risque. Elle est établie à la lumière des connaissances médicales d’actualité. Elle peut donc évoluer dans le temps. S’enrichir des données issues de la recherche épidémiologique et pharmacologique.

Rares sont les cas où son évaluation est simpl(ist)e. On peut ainsi décrire 2 cas extrêmes:

  • usage d’un placebo réputé inoffensif, pour agir sur un mal bénin, sans autre traitement efficace connu;
  • usage d’un nouveau traitement sur une maladie incurable et inexorablement mortelle.

Dans tous les autres cas de figure, l’analyse médicale nécessite nuance, prudence et probité. Le primum non nocere ne doit jamais être négligé par les prescripteurs.

Abstention ou action thérapeutique ? Plusieurs facteurs sont indispensables à prendre en compte.

 

Les caractéristiques de la maladie

Elles dépendent de l’agent pathogène lui-même, mais aussi de l’éco-système dans lequel il va se développer.

Mortalité de la maladie

Il faut chercher à préciser le niveau de gravité de la maladie. Les conséquences de la maladie doivent être mesurées le plus précisément possible. Le décès constitue, bien sûr, le pronostic le plus sombre. C’est donc un élément primordial à prendre en compte.

Taux de létalité

Pour un agent infectieux, la létalité correspond au nombre de décès parmi les sujets contaminés.

La pertinence d’un traitement n’est pas la même selon qu’on considère une maladie mortelle ou qu’elle concerne une intervention de confort contre mal bénin. L’utilité d’un vaccin contre le virus Ebola aurait difficilement été discutable. L’intérêt éventuel d’un vaccin contre le rhume devra, lui, être murement réfléchi. Pondéré par le risque supposé d’effets indésirables.

De nombreuses études cherchent à évaluer le plus précisément possible l’Infection Fatality Rate (IFR) du récent coronavirus. La tâche est bien plus complexe qu’il n’y paraît.

Réévaluation à la baisse

Comme souvent, les chiffres de létalité du COVID n’ont cessé de baisser depuis la découverte du virus.

Les épidémiologistes ont mis en évidence l’ampleur des contaminations par SARS-Cov-2 passées inaperçues. Le nombre de cas bénins a donc augmenté.

D’autres part, les médecins ont amélioré les protocoles de prises en charges des malades. Les intubations ont cédé la place aux techniques d’hyperoxygénation non invasives. Des corticoïdes combattent la réaction immunitaire des cas sévères. Les anti-coagulants diminuent les thromboses.

Grande disparité selon les profils de malades

On a vite mis en évidence les facteurs de risques qui influent sur le pronostic des patients COVID. L’obésité, l’hypertension artérielle, le diabète augmentent la probabilité de présenter une évolution sévère. Les raisons en restent obscures.

Le sexe masculin, l’origine ethnique, le groupe sanguin influeraient également sur le risque que représente le SARS-Cov-2.

C’est surtout l’impact de l’âge des patients qui s’impose comme la principale spécificité de la maladie. Cette caractéristique a justifié de distinguer les IFR par classe d’âges. Cela permet de mettre en évidence les conséquences décidément très hétérogènes du COVID-19.

Des chiffres approximatifs

On se rappellera de chiffres catastrophiques. Des taux de décès proches des 20 % en France. Ces données apocalyptiques furent délivrés par nos médias en début d’épidémie. Les autres pays affichaient des niveaux moins tragiques. Sans qu’on comprenne la triste exception française, ils convergeaient globalement autour de 5 à 10 %  (risque de décéder, une fois infecté).

On aboutit actuellement à un IFR global évalué autour de 0,5%.  

Il baisserait à 0,085 % pour les moins de 65 ans, mais atteindrait plus de 5 % chez les plus de 65 ans. 

80 % des décès par COVID concernent des patients de plus de 75 ans. Cette classe d’âge constitue indéniablement la véritable population à risque.

On a répertorié les comorbidités présentés par les victimes du COVID. On a chercher à préciser leur état de santé avant l’infection. Des auteurs soulignent  que la plus grande partie des décès concernerait des personnes dont l’espérance de vie était très réduite. Selon eux, le nombre d’années de vie perdue serait tellement faible qu’il n’est pas évident que l’épidémie de SARS-Cov-2 influe sur l’espérance de vie des français en 2020.

Attention: Il n’est pas question de banaliser, ni minimiser le décès d’une personne sous prétexte qu’elle était vieille et/ou présentait une espérance de vie faible. Ce critère reste toutefois indispensable pour pondérer les bénéfices attendus d’un traitement à ses risques.

Taux de mortalité

Le taux de mortalité correspond au nombre de décès par COVID sur la population totale. Lui-même est sujet à des biais d’évaluation. En effet, le recueil des données épidémiologiques ne semble pas distinguer les décès par COVID de ceux concernant des patients au test PCR positif (avec COVID). Rappelons que tout patient hospitalisé est testé à son admission. Olivier VERAN, lui-même, précisait cette distinction lors de son audition par le Sénat:

Parmi le nombre de décès, référencés COVID, tous ne sont pas mort du COVID…

De même, les chiffres de mortalité de cet hiver montrent une mystérieuse disparition des décès annuels par grippe…

Au niveau mondial, la mortalité COVID est toutefois estimée entre 0,015 et 0,022 % (1,7 millions de décès pour 7,8 milliards d’habitants sur Terre).

La certitude de ces chiffres demeurent néanmoins toute relative. Les données à venir sont susceptibles de les modifier dans les mois à venir.

 

Mutations: un SARS-Cov2 ou des SARS-Cov2 ?

Les virus à ARN mutent !

Depuis plusieurs mois, les chercheurs de l’IHU de Marseille pratiquent de nombreux séquençages de génomes viraux. Ils ont, maintes fois, encouragés leurs pairs à procéder de même. Il s’agit de mettre en évidence d’éventuelles mutations du SARS-Cov-2.  Après l’habituelle contestation des résultats marseillais, les médias français se décident à communiquer sur l’existence de variants viraux. Ces-derniers viennent d’être découverts  en Grande Bretagne et en Afrique du Sud. Cette information fait les gros titres de nos journaux.

Mauvaise ou bonne nouvelle ?

La presse s’agite autour de la supposée plus grande contagiosité de ces variants. Est-ce là l’important ?

Aucune information, pour le moment, concernant la létalité supposée des nouveaux variants.

Cette donnée paraît pourtant indispensable pour anticiper l’impact de ces mutations sur la santé publique.

hypothèse 1: Plus contagieux et plus mortel

Si les descendants du SARS-Cov2 initial s’avéraient d’une contagiosité supérieure et d’une létalité plus grande, le caractère indispensable du recours au vaccin n’en serait que plus évident.

Hypothèse 2: Plus contagieux mais moins mortel

Un variant pourrait se révéler hautement contagieux, mais avec une perte de sa virulence. Devenu moins pathogène, il engendrerait alors moins de malades et peu de décès. Cela constituerait alors une excellente nouvelle. Peut-être même, une remise en cause de l’intérêt du vaccin. L’occasion de revoir les recommandations sanitaires: contaminez-vous les uns les autres !... L’immunité de groupe deviendrait une réalité finalement accessible. Mauvaise nouvelle pour l’industrie pharmaceutique, en revanche.

Évidemment, cette stratégie ne serait envisageable que par l’existence d’une immunité croisée entre les différentes souches.

Dans le cas contraire, il faudrait considérer ces agents pathogènes indépendamment les uns des autres. Comme responsables de maladie distinctes. Mais alors quid de l’efficacité d’un vaccin évalué sur la (les ?) première(s) souche(s) de SARS-Cov-2 ? Les propos des spécialistes se veulent rassurants: « cela ne compromettra pas l’efficacité du vaccin » ….mais ambigus: « quand bien même ce serait le cas, il nous suffira de remanier le vaccin, comme pour la grippe saisonnière »  What else ?

On vient de rapporter des cas de re-contaminations de patients par des variants différents du SARS-Cov2. La primo-infection ne les aurait donc pas protégé d’une seconde infection par les petits cousins du virus.  Il serait donc temps de s’interroger sur l’impact des mutations virales sur le niveau de protection promis par les récents vaccins.

 

Les caractéristiques du vaccin

Efficacité

Quand on connaît la difficulté à avérer l’effet spécifique d’une intervention thérapeutique sur la santé des patients, on comprend que les données dont disposent les autorités de santé ne peuvent être que très partielles et préliminaires.

Celles présentées par l’industrie pharmaceutique, elle-même, peuvent être supposées comme partiales, sans pour autant verser dans le complotisme paranoïaque.

Selon l’âge des malades

La gravité d’une infection par SARS-Cov-2 est grandement influencée par l’âge des patients.

Or, c’est aussi le cas pour le déclenchement du mécanisme vaccinal. Les personnes âgées disposent de défenses immunitaires moins performantes. Le principe de la vaccination repose sur la provocation d’une réaction immunitaire, suffisante pour permettre la production d’anticorps protecteurs. C’est donc chez les personnes âgées chez que l’efficacité d’un vaccin peut-être la moins évidente à obtenir. Elle doit donc être évaluée pour cette population avec le plus de rigueur. Pas de chance. De l’aveu même des chercheurs, au-dessus de 75 ans, on dispose de trop peu de cas étudiés pour conclure…

Selon les variants de l’agent infectieux

Comment s’assurer que les résultats obtenus pour la souche initiale du coronavirus de Wuhan vaudront pour la multitude de variants génomiques – descendant de ce virus ? Si ce n’est pas le cas, comment affirmer l’intérêt d’une vaccination pour des mutants aux caractéristiques microbiologistes distinctes ? Certains invoquent des modifications impliquant la protéine Spike du SARS-Cov2. Celle-là même qui est ciblée par le vaccin à ARN.

Quid de la pathogénie des nouvelles souches. Plus contagieux ne signifie par plus dangereux. Des virologues expliquent d’ailleurs que les mutations se font au profit de la survie du micro-organisme. Parfois au détriment du pouvoir pathogène. Si c’est le cas, comment évaluer la balance bénéfice/risque d’un vaccin agissant sur des nouvelles souches de virus dont on ne peut préciser la létalité réelle ?

Selon l’effet attendu

Quand on parie sur l’efficacité d’un traitement vaccinal, il est important de préciser l’effet direct attendu sur les personnes infectées. Complémentaire, il est à distinguer du bénéfice escompté sur la diffusion de l’infection:

  • souhaite-t’on éviter le cas de malades du COVID ? Des études comparent les cas positifs dans le groupe vaccin ou groupe placebo.
  • souhaite-t’on prévenir les formes graves de la maladie ?  Des études mettraient en évidence une diminution des cas graves chez les vaccinés.
  • souhaite-t’on casser la chaîne de transmission ? Les spécialistes préviennent les patients qu’ils pourront rester contaminant en dépit du vaccin (portage viral pauci-symptômatique).

Sur quels objectifs thérapeutiques la balance bénéfice/inconvénient a été établie pour la campagne vaccinale initiée ?

Ce sujet paraît pour le moins trouble… Eviter les décès consécutifs aux cas graves de COVID semblerait la priorité. On peut lire la mention suivante sur un article publié sur le site du VIDAL au sujet du vaccin ARN Pfizer/BioNtech: « ne peuvent confirmer l’efficacité de ce vaccin contre les formes graves de COVID, ni les formes asymptomatiques... »

Les promoteurs des vaccins, eux-mêmes, précisent que le « vaccin n’empêchera pas de rester contaminants » …. CQFD

 

Inoccuité

Absence de recul

Pas simple d’évaluer précisément les effets secondaires d’un traitement.

La phase 3 des essais cliniques permet de recueillir auprès des participants les symptômes et manifestations qu’ils ont pu repérer au cours de la période d’essai du traitement. Il y a plusieurs limites à ce système de recueil :

  • la taille de l’échantillon ne permet pas de repérer les effets indésirables rares. Quand ces-derniers se révèlent graves, les conséquences ne sont pas mineures…
  • l’absence de recherche d’imputabilité . Céphalées, diarrhées/constipations, nausées…. la liste de supposés effets indésirables, communs aux notices des différents médicaments, est bien longue. Elle devient une énumération dénuée de sens. Voulue exhaustive, ce listing satisfait pourtant les laboratoires (moins de risques de procès) comme les associations de patients (« mieux vaut pêcher par excès »). Pour autant, il perd beaucoup de sa pertinence. Comment le patient va-t’il pouvoir s’y retrouver ?
  • le délai de recueil des effets est extrêmement court. Il faut parfois des années pour que ce révèlent certains effets indésirables. Parfois graves, des exemples de scandales juridiques restent dans les mémoires. C’est probablement la plus grande limite de cette fameuse phase 3. Pour y pallier, cliniciens et pharmacologues évoquent souvent la phase 4. Elle, s’étalera sur des années et s’enrichira progressivement des déclarations de pharmacovigilance, effectuées par les médecins qui en prendront le temps.

Effet sur le risque de tempête cytokininque

Quel impact sur le risque de réaction grave ? Les études semblent avoir comparé le nombre de patients infectés par le SARS-COV-2 entre 2 échantillons de patients (les uns sous placebo, les autres ayant reçu le vaccin).

La gravité du COVID-19 découle d’une réaction auto-immune sévère. Quid de la probabilité de déclencher ce type de réaction après contamination par le virus malgré vaccination préalable ? Si les 10 % de patients qui échapperont à l’efficacité du vaccin présentent un risque aggravé de réaction sévère, il sera indispensable de réévaluer la balance bénéfice/risque à la lumière de ces données. Certains craignent en effet que la stimulation artificielle des défenses immunitaires par un corps étrangers augmentent le risque de développer une réaction auto-immune délétère lors de la rencontre secondaire avec l’ agent infectieux.

Nouveau mécanisme révolutionnaire

Les vaccins exploitants des mécanismes d’action habituels peinent à aboutir. Pendant ce temps, le vaccin à ARN, développé sur un délai record par la firme Pfizer-BioNTech, est le premier à utiliser une nouvelle stratégie thérapeutique. Il s’agit d’inoculer un fragment d’ARNm qui pénétrera dans le cytoplasme de nos cellules. Il y interagira avec notre matériel cellulaire capable de produire des cellules immunitaires actives contre ses spécificités. Ce fragment d’ARN est sensé jouir d’une espérance de vie très faible. De même, il ne pénétrera pas dans le noyau de nos cellules. Ce transit nécessiterait une enzyme capable de le transformer en ADN. Seuls certains rétro-virus possèdent une transcriptase inverse capable de faire cela. Peu probable… mais pas impossible, n’en déplaise aux spécialistes.

Interrogé par Europe 1, Michel Onfray n’hésite pas à comparer la technique des vaccins à ARN à la simple consommation alimentaire de céréales OGM. On découvre que le philosophe s’intitule docteur es-COVID depuis qu’il prétend en avoir été atteint*.  Difficile de soupçonner que ce soit l’ignorance et la suffisance qui amènent le grand généticien Axel Khan à développer, lui aussi, d’autres arguments fallacieux. Il tient à rassurer les futurs usagers du vaccin new âge. « L’ARN injecté n’est pas un corps étranger… notre corps en contient déjà de grandes quantités ! » Est-il vraiment sérieux ?

 

L’excellent article du Dr Vercoustre dans le quotidien du médecin, énumère les effets secondaires vis-à-vis desquels il est légitime de se montrer vigilant.

(cf article le quotidien du médecin)

 

Le contexte de développement : une étrange crise de confiance ?

Dans le meilleur des cas c’est la compétence de nos élites qui a été mise en doute. Dans le pire des cas, leur probité.

La liste suivante n’est pas exhaustive. Elle suffira néanmoins pour être taxée de complotisme. Il n’est pourtant pas question de statuer sur l’authenticité des erreurs évoquées, ni sur leur caractère intentionnel. Il s’agit juste d’effectuer une rétrospective des critiques les plus souvent formulées.

 

Tous les spécialistes se sont trompés au départ

Curieusement, seuls les propos excessivement rassurants du Pr Raoult sont régulièrement rappelés par ses détracteurs et relayés sur les réseaux sociaux.

Une simple recherche sur le net permet pourtant de confirmer que TOUS les infectiologues ont sous-estimé l’ampleur de ce qui allait devenir une pandémie.

Le Professeur Malvy (infectiologue au CHU de Bordeaux, membre du Conseil Scientifique) déclarait en Février: « ce virus ne nous piègera pas. Nous l’avons anticipé. » (23 Janvier 2020)

La ministre Agnès Buzyn se voulait rassurante également: « le risque d’importation [du virus] depuis Wuhan est pratiquement nul » et « le risque de propagation est très faible« . (24 Janvier 2020)

Difficile de demander à nos élites de savoir prédire l’avenir. C’est pourtant ce qui semble bien être désormais feint par nos instances décisionnaires. Qu’à cela ne tienne ! Elles semblent s’être prises au jeu. Chacun y va désormais de sa révélation sur les mois à venir.  S’il n’y a que ça pour satisfaire le peuple !

Les tests, les masques

Là encore, les adeptes du « Fact Checking » font preuve de mémoire sélective. S’ils rappellent abondamment la « fin du partie » du Pr Raoult, ils font preuve d’une inhabituelle indulgence pour les autres spécialistes qui se sont exprimés sur les plateaux télé. Il suffit d’effectuer quelques recherches pour se remémorer  les contradictions, et autres injonctions paradoxales, entendues depuis Mars dernier.

Au début du premier confinement, une infectiologue chef d’un service parisien déclarait au 20h00 de TF1: « tester tout le monde n’aurait aucun intérêt. Quelqu’un de négatif aujourd’hui peut tout à fait être positif demain… » Force est de constater que les vérités d’hier deviennent les inepties du lendemain…

« L’usage du masque n’est pas recommandé et pas utile« , avait assuré le ministre de la Santé Olivier Véran le 6 mars. « Le masque est une technique. C’est réservé à des soignants« , avait affirmé Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé le 19 mars.

HCQ

Reprenons les mésaventures de la désormais célèbre hydroxychloroquineAnti-complotistes, préparez-vous à bondir ! Ce qui suit ne va pas vous plaire.

En Janvier, Agnès Buzyn décidait le classement de l’hydroxychloroquine comme « substance vénéneuse ». Jusqu’à présent, sa délivrance ne nécessitait pas d’ordonnance. Interrogée par les députés, la ministre de la santé déclarera à ce sujet « le moins on prend de médicament, le mieux on se porte… »

Parmi les opposants au protocole hydroxychloroquine + azithromycine, l’argument de la toxicité du traitement est brandi en étendard. Un appel provenant du CHU de Nantes formule des menaces au Pr Raoult pour qu’il cesse de promouvoir son protocole. Le Lancet publie le 22 Mai une étude qui confirme une surmortalité chez les patients traitées par chloroquine pour COVID. Olivier Véran interdit aux médecins de prescrire cette molécule en dehors des reconductions des traitements chroniques déjà initiés. Le 6 Juin, l’article est rétracté par le Lancet, confondu pour ne pas avoir vérifié l’origine des données. Elles se confirmeront comme fausses.

Impossible ensuite de comprendre dans quel sens penche la probabilité d’un bénéfice (ou pas) de ce traitement sur le COVID. Les publications continuent encore aujourd’hui de s’accumuler avec des résultats contradictoires. Concernant l’hypothétique toxicité, il semble en revanche se confirmer que ce traitement prescrit au long cours depuis des lustres ne présente aucun risque, lorsqu’administré sur une semaine, après ECG, à 400 mg par jourDon’t act.

Remdesivir

Scénario inverse pour le récent et couteux traitement développé initialement pour le virus Ebola. Son usage fut écourté par la disparition, inattendue mais salvatrice, du virus mortel.

Pendant qu’on s’offusquait du risque que l’IHU de Marseille faisait courir à ses patients, l’administration par voie intra-veineuse de cette molécule, mal connue et toxique pour les reins, ne posaient pas de problème éthique aux spécialistes. Drôle d’illustration du « 2 poids 2 mesures« .

Le Pr Raoult encourageait les journalistes d’investigations à se pencher sur les fluctuations du cours de l’action Gilead, au décours des déclarations prometteuses faites par quelques scientifiques. Il n’y eu pas vraiment de suite dans les médias mainstream. Ce n’est qu’après des commandes faramineuses (dont 200 millions par l’Union Européenne), que l’OMS déclarera qu’elle ne recommande pas l’usage du Remdesivir dans le Covid-19. Ouf. L’honneur est sauve.

L’intuition du siècle d’un modeste chercheur turco-germanique…vraiment ?

Miracle. On découvre qu’un vaccin est en cours de développement depuis le début de l’année 2020 ! Le PDG de BioNTech est auréolé. Il est présenté comme un artisan chercheur. Il explique, tout simplement, qu’il apprécie observer les données épidémiologiques. Qu’il a vite compris qu’on ne se débarrasserait pas comme ça de ce virus. Là où nos experts expliquent (et nous montrent) avoir échoué à prédire l’évolution de ces phénomènes naturels, lui avait déjà tout anticipé.

Quel nez ! Ce n’est pas la première fois que le couple germano-turque vise juste. On découvre que « la petite entreprise familiale » de ces modestes scientifiques était déjà estimée à plusieurs milliards d’euros. Ceci a du leur permettre de prendre le risque de tant investir dans le développement d’un vaccin contre un virus dont on connaissait, ni la virulence, ni l’évolution à venir. Imaginez tout ce temps et cet argent perdu si le scénario catastrophe du SARS-Cov-2 avait fait pschit comme son cousin la grippe H1N1 de 2009. Roselyne Bachelot s’en souvient encore… et il ne s’agissait, pour elle, que de masques papiers gaspillés…

Sanofi/GSK à la traîne… bonne ou mauvaise nouvelle ?

Les scientifiques défilent sur nos chaînes pour nous expliquer comment l’exploit a été rendu possible. La mise à disposition d’un vaccin sur un délai si court se serait fait  sans transiger sur les règles de sécurité du médicament.

Contrairement aux vaccins Pfizer/BioNTech (et bientôt Moderna), ceux de Sanofi et GSK connaissent des retards de développement.

Pour les plus optimistes, c’est la preuve que les mesures de sécurité sanitaire restent de mise…

Pour les plus inquiets, cela pose la question de l’homogénéité des règlementations en vigueur, selon les pays de développement d’un médicament…

Selon les informations délivrées par la presse, ce retard serait lié à un manque d’efficacité du vaccin chez les personnes âgées. Pendant ce temps, les données concernant le vaccin high-tech Pfizer/BioNTech  « ne peuvent pas confirmer l’efficacité de ce vaccin chez les personnes de 75 ans« . (Vidal.fr) Deux poids deux mesures ?

 

Conclusion

1/ La particularité d’un agent infectieux. Son évolution. Les caractéristiques de la maladie qu’il engendre.

2/ Les données scientifiques disponibles sur le niveau d’efficacité et d’innocuité du nouveau vaccin.

3/ Le climat de transparence. La probité supposée des décideurs. L’influence d’enjeux économiques manifestes. La cohérence des discours tenus (politique, comme sanitaire). Bref, le contexte dans lequel se déroule la mise à disposition des nouveaux traitements est un élément à prendre en compte.

Tels sont les 3 grands axes sur lesquels, les patients ont le droit de baser leur réflexion avant de décider quelle conduite adopter pour préserver au mieux leur santé et celle de la population générale.

Qui peut encore prétendre que la réponse est simple ?

On reproche aux français de « se prendre pour » des médecins, des spécialistes. Quel manque d’humilité ! Le recueil du consentement éclairé des patients, après la délivrance d’informations médicales, accessibles et exhaustives, reste pourtant un préalable déontologique à toute pratique médicale. Les droits des patients n’ont pas encore été supprimés du Code de santé Public.

Il est donc licite de s’interroger sur la décision thérapeutique qui s’avèrera être la plus pertinente. Le patient peut exprimer ses craintes de façon décomplexée. Pas besoin de craindre l’inoculation de puces 5G. Inutile d’imaginer que le vaccin viendra modifier notre ADN pour nous transformer en Zombie. Il existe suffisamment d’incertitudes et de zones d’ombres pour avoir des difficultés à se positionner de façon univoque. Le complotisme n’est pas nécessaire pour cela.

Il n’est pas question non plus de remettre en question l’apport majeur de la vaccination sur la santé publique depuis son invention. On conserve néanmoins le droit ne pas être certain du choix thérapeutique à privilégier face à l’épidémie actuelle.

Il ressort peut-être une seule certitude. ProVax ou antiVax: ceux qui ont d’ores et déjà tranché, ne jouissent pas d’un précieux savoir qui ferait défaut aux faibles d’esprits.

Celui qui doute peut légitiment se rassurer sur sa santé psychique. Parions que parmi les convaincus, se côtoient, naïfs, corrompus, et complotistes. Les meilleurs ennemis ?

 

 

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