Refus de RTU pour l’hydroxychloroquine: le scandale sera-t’il suffisamment visible ?

L’Europe et les Etats Unis ont validé l’usage du Remdesivir® pour traiter la Covid. Dans le même temps, le Pr Raoult se voit refuser une RTU* pour l’hydroxychloroquine. Cette mesure visait à permettre le remboursement des patients Covid-19, traités hors AMM par cet anti-paludéen.

Le Remdesivir® bénéficie d’une étonnante indulgence de la part de l’élite intellectuelle

Pour rappel:

  1. Le Remdesivir a échoué à prouver son bénéfice dans la COVID;
  2. Il coute très cher, car non génériqué;
  3. Peu de recul sur son usage. Développé pour lutter contre Ebola, ses effets secondaires sont incertains;
  4. On lui connait déjà une toxicité rénale qui incite à la prudence;
  5. Uniquement administrable en intra-veineuse, son usage est inapproprié au stade précoce de la maladie;
  6. Distribué par Gilead©. Les liens d’intérêt entre plusieurs membres du conseil scientifique et ce laboratoire pharmaceutique sont établis.
L’espoir déchu de l’obsolète hydroxychloroquine

Bien sûr, cela ne prouve pas l’efficacité de l’hydroxychloroquine. Pour beaucoup, cette stratégie thérapeutique farfelue n’émanait que de l’esprit dérangé d’un iconoclaste infectiologue. Oublions que ce sont initialement les scientifiques chinois qui évoquèrent son action sur le coronavirus de Wuhan. Peu importe son utilisation actuelle dans de nombreux pays africains et asiatiques contre le SARS-Cov2. Il reste considéré dans les pays occidentaux comme inefficace. Next.

Dangereux ?

Initialement, c’est sa toxicité qui servit d’argument principal à son éviction des protocoles thérapeutiques.

En Janvier 2020, Agnès Buzyn, visionnaire (?), le classait « substance vénéneuse ». Ainsi, elle mit fin à son traditionnel accès libre. Le plaquenil® était délivrable sans ordonnance.

En Avril dernier, Olivier Véran interdisait sa prescription aux médecins de ville. Les pharmacies ne devaient plus délivrer le traitement sur « simple ordonnance », émanant de « simples médecins ».

De nombreuses études ont depuis contredit cet argument fallacieux. Ce traitement figure parmi les traitements les plus prescrits dans le monde. Les publications scientifiques n’étaient pas forcément nécessaires pour prouver son innocuité…

Inefficace ?

Faute de mieux, les détracteurs de l’IHU se sont finalement rabattu sur l’absence d’efficacité. De nombreux scientifiques ont déclaré le sujet clos. Les études restent contradictoires, biaisées. Idem pour les méta-analyses qui tentent des les regrouper. De nombreuse équipe médicale dans le monde continue à étudier les résultats obtenus pour enrichir la connaissance sur l’effet de l’hydroxychloroquine. Inutilement, si on écoute les élites françaises.

Evidence Based Medicine

La mauvaise méta-analyse de Thibault Fiolet a été accueillie à grand renfort de satisfecit. Louée par la majeure partie de nos scientifiques. Pour eux, le jeune statisticien est parvenu à contredire définitivement (et à discréditer ?) le vieux gourou de l’IHU.

Pourtant, tout cela ne semble pourtant pas si évident. Si l’innocuité est acquise, démontrer l'(in)efficacité est une autre affaire. Alors, la médecine reste-t’elle tributaire de la précieuse balance bénéfice/risque.

  • Quand le risque est nul, la balance à de grande chance d’être favorable.
  • Il n’y a pas d’alternative médicamenteuse connue.
  • La/le Covid-19 est considérée comme une épidémie d’une telle ampleur qu’elle justifie des confinements de grande ampleur.
  • De nombreuses données pharmacologiques sont capables d’expliquer comment et pourquoi l’hydroxychloroquine présenterait des propriétés antivirale et immuno-modulatrices.

 

Que faut-il de plus à l’ANSM pour valider la demande de RTU ?

A voir… Nul doute que ces instances officielles conservent probablement pour elles les arguments qui justifient leur réponse inattendue.

 

Combien de temps pour faire émerger le scandale ?

Souhaitons à nos dirigeants que des raisons objectives existent. Dans le cas contraire, ils auraient fait preuve d’une condamnable incompétence. Nos élus auraient pris des décisions sanitaires en dépit du bon sens médical.

N’envisageons même pas que des intérêts financiers aient pu influer sur les honorables professionnels de santé du Conseil scientifique. Cela reviendrait inévitablement à sombrer dans le complotisme…

 

Lexique:

RTU: recommandation temporaire d’utilisation

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