Olivier Veran et sa vraie fausse « fake news » des phases d’évaluation du vaccin
« Parmi les “fake news” que l’on entend, il y aurait celle qui consiste à dire que le vaccin serait encore en cours d’expérimentation. C’est absolument faux. La phase 3 est terminée depuis des mois, elle est validée. » O.Veran, Juillet 2021
Indéniable intox
En 2021, le ministre de la santé a ainsi bel et bien déclaré que les vaccin à ARNm avaient terminé leur phase 3 d’évaluation. Il en profita d’ailleurs pour qualifier de « fake news » tout propos contraire.
Pfizer a dû corriger l’information par un communiqué de presse.
Même le Décodeur du Monde publia un correctif, tout en précisant diplomatiquement : « s’il a raison sur le fond » …. Ouf, l’honneur est sauf !
Olivier VERAN se rend-il coupable de « mésinformation » ?
Considérons cette possibilité. Nous devons alors accepter que le ministre de la santé ignorait que l’injection qu’il se préparait à rendre obligatoire ne disposait que d’une A.M.M conditionnelle. C’est pourtant bien cette mesure qui lui a permis d’être commercialisée avant le terme de la phase 3 d’évaluation.
L’erreur implique donc une méconnaissance manifeste du dossier.
On pourra regretter également la certitude affichée par le ministre alors qu’il s’exprime à tort.
Il s’agirait d’un « flagrant délit » de désignation de la réalité comme mensonge. Il présente en effet la vérité comme une « fake news ».
Ignorance, suffisance, inversion accusatoire. Difficilement imaginable chez un ministre de la santé, ex-neurologue, et futur présentateur de la nouvelle chaîne santé « anti-fake-news« . Quoi qu’il en soit, la légitimité à Olivier VERAN dans la lutte contre la désinformation médicale en prend un sacré coup.
La thèse d’une « désinformation » à visée politique …
Impossible de suspecter Olivier VERAN, médecin de formation, de méconnaître le parcours de commercialisation du médicament. Si on se refuse également à mettre en cause sa compétence de ministre, alors, il faut acter qu’il s’agissait plutôt d’une « désinformation ».
Se pose alors la question de l’objectif poursuivi.
Ecartons par principe (et par respect de la fonction politique) une quelconque volonté de servir les intérêts de l’industrie pharmaceutique. On privilégiera donc la piste du « pieux mensonge » politique.
Si un gouvernement a l’intime conviction que sa politique est la meilleure pour son peuple, il pourrait en arriver à autoriser ses collaborateurs à quelques arrangements avec la vérité lors de leurs prises de parole.
Certains parleront de « désinformation utile« … mensonge délibéré, pour servir l’intérêt supérieur de la santé publique…
Chacun se fera son avis sur la légitimité de cet acte politique.
La piste d’une « méprise » privilégiée par la presse
Loin d’envisager l’hypothèse d’un mensonge pour l’intérêt commun, la presse, elle, a appliqué le Rasoir D’Hanlon:
« Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer »