Bientôt la rentrée scolaire. Déjà des rumeurs de report. Déjà des réticences affichées par le corps enseignant.
Choisirunmedecin vous livre le résumé d’un article canadien édifiant. Publié dans une revue de haut niveau scientifique, il traite des enjeux inhérents à la reprise d’une année scolaire normalisée suite à la récente fermeture généralisée des écoles. De nombreuses autres études internationales alertent sur les conséquences de cette décision radicale sans précédent.
Avis aux pouvoirs publics, aux enseignants, aux parents d’élèves, et autres syndicats….
Il est tant d’étendre la notion de responsabilité au delà du port des masques et de la distanciation sociale…
ABSTRACT (traduction de l’anglais)
Les stratégies de contrôle du COVID-19 ont conduit aux fermetures généralisées des écoles dans le monde entier.
Initialement, ces mesures ont été décidées par extrapolation de données concernant le virus de la grippe. Les enfants y sont très sensibles. Ils sont également reconnus comme agents de transmission importants de la grippe, pour la communauté.
On a jugé la fermeture d’écoles nécessaire pour protéger les adultes vulnérables, en particulier les personnes âgées.
Bien que le recueil de données continue, le syndrome inflammatoire multi-systémique de l’enfant (complication du COVID-19 récemment décrite) est extrêmement rare. Les enfants restent remarquablement épargnés par le COVID-19.
Nous n’avons pas non plus de preuve que les enfants jouent un rôle épidémiologique important sur les voies de propagation virale pour la communauté. (Rem. Children are not COVID-19 super spreaders: time to go back to school* Archives of Disease in Childhood, Juillet 2020)
De précédentes études ont montré les préjudices éducatifs, sociaux et médicaux, sur le long terme, liés à l’exclusion scolaire chez les jeunes. Les très jeunes enfants et ceux appartenant à des groupes marginalisés (tels que les immigrants et les minorités ethniques) sont les plus touchés.
Il faut reconsidérer d’urgence les enjeux politiques et éthiques liés à une fermeture obligatoire des écoles. Cette décision n’avait de sens que pour protéger autrui. Elle fut prise afin de préserver les plus âgés. Il est donc indispensable de tenir compte du caractère très limité des données plaidant pour un éventuel intérêt de cette mesure pour la santé publique.
Résumé de l’étude publiée dans le Journal Canadien de Santé Publique le 7 Aout 2020.
En conséquence, manifestons désormais notre engagement pour une réouverture totale des écoles et une reprise normalisée des cours. Mieux vaut tard que jamais. Espérons que les séquelles du confinement généralisé ne seront pas trop longues à se résorber.
* Les enfants ne sont pas des « super épandeurs » de COVID-19: il est temps de retourner à l’école !
Références :