Pour lui aussi c’est la rentrée : Sus au pou !

LE POU de cheveux: C’est un vampire (hématophage) qui ne pratique pas de ségrégation… Il s’intéresse fort à vos petites «têtes blondes», mais s’accommode très bien des brunes, des rousses… Poil lisse ou frisé lui importerait finalement peu…

Nous cohabitons probablement avec lui depuis la nuit des temps, et pourtant il ne cesse de nous surprendre, de nous préoccuper … et d’exaspérer les Mamans…

A l’occasion de la rentrée 2015, la célèbre Revue scientifique internationale Pediatrics nous offre une mise à jour des connaissances médicales et nous précise les conduites à tenir vis à vis du pou de cheveux: Pediculus Humanus

  1. Aucun enfant en bonne santé ne doit être exclus de l’école ni autorisé à manquer l’école en raison de la présence de poux ou de lentes sur son cuir chevelu. Les pédiatres devraient informer l’institution scolaire que la politique d’éviction scolaire doit être abandonnée.
  2. Il est indispensable que les pédiatres se tiennent informés sur les infestations de poux de tête et les traitements en vigueur (pédiculicide et autres thérapies alternatives); ils peuvent alors jouer un rôle actif de ressources d’informations pour les familles, les écoles et autres institutions médico-sociales.
  3. En dehors d’une résistance avérée, les préparations à base de perméthrine 1% (pyréthrine de synthèse) restent raisonnablement le traitement curatif de premier choix des infestations actives, quand le traitement pédiculicide est nécessaire.
  4. Il est important de mettre l’accent sur les strictes recommandations d’usages de ses traitements. Parce que les produits actuels ne sont pas complètement ovicide, l’application du produit au moins deux fois, à des intervalles appropriés, est indiquée en cas d’utilisation de perméthrine ou si des poux vivants sont encore observés après application du produit, conformément au mode d’emploi du fabricant. La suppression manuelle de lentes, immédiatement après le traitement avec un pédiculicide, n’est pas nécessaire pour prévenir la propagation. Dans le cadre d’un maintien en milieu scolaire, l’enlèvement peut être cependant envisagé pour réduire le risque de confusion diagnostique et de stigmatisation sociale.
  5. En cas de résistance avérée aux pédiculicides classiques, si le patient est trop jeune, ou si les parents ne souhaitent pas utiliser un pédiculicide, on envisage l’enlèvement manuel des poux / lentes par des méthodes telles que « le peignage humide » ou par méthode occlusive (avec vaseline ou solution nettoyante dermatologique), en mettant l’accent sur des modalités techniques strictes, la nécessité d’une surveillance étroite, et la répétition de l’opération, sur au moins 3 cycles hebdomadaires.
  6. Les solutions à base d’organo-phosphorés (alcool benzylique 5%) peuvent être utilisées pour les enfants de plus de 6 mois. Celles au malathion 0,5% peuvent être utilisées pour les enfants de 2 ans ou plus, dans les régions où la résistance aux dérivés des pyréthrines a été démontrée, ou pour un patient dont l’infestation documentée a omis de répondre à la thérapie administrée de manière appropriée aux dérivés des pyréthrines. Le spinosad et l’ivermectine topique sont de nouvelles préparations antiparasitaires qui pourraient se révéler utiles dans les cas difficiles, mais le coût de ces préparations doit être pris en compte par le prescripteur.
  7. Tout nouveau produit doit être évalué sur sa sécurité d’emploi et son efficacité.
  8. Le personnel scolaire impliqué dans le dépistage de pédiculose du cuir chevelu devrait être formé de manière appropriée. L’importance et la difficulté de diagnostiquer correctement une infestation active par les poux doivent être soulignées.
  9. Les programmes de dépistage des poux de tête n’ont pas fait preuve d’un effet significatif au long cours pour combattre efficacement les poux de tête en milieu scolaire et ne sont pas rentables. Les programmes d’éducation des parents peuvent être, en revanche, utiles dans la gestion des poux de tête à l’école.

 

Sources : Pediatrics Vol.135 n°5, May 1, 2015 ; pp. el355 – el365

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