N’ATTRAPEZ PLUS JAMAIS FROID !

Hantés par la crainte de « prendre froid » ?

Traumatisés par le souvenir des cols roulés « thermolactyl® »  ?

Terrorisés par la vulnérabilité de l’espèce humaine, menacée chaque année par la baisse du thermomètre ?

Votre salut est ici…

Les maladies sont dus aux microbes. Plus spécifiquement, les rhumes sont les conséquences d’infections par des virus à tropisme O.R.L (oto-rhino-laryngé) : les rhinovirus.

Ils provoquent : congestion nasale, écoulement de nez (rhinorrhée), mal de gorge, et peuvent s’accompagner de maux de têtes, frissons, fièvre…

Des facteurs climatiques expliquent que la reproduction des virus est particulièrement active en hiver.

Les comportements sociaux d’adaptation au froid (confinement dans des endroits clos et mal aérés) expliquent la contagiosité importante des virus, quand la bise fut venue

Cette coïncidence chronologique entre le pic annuel d’infections O.R.L et les basses températures explique probablement la confusion qui existe entre «froid» et rhume. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la causalité est erronée. Vous pouvez rester nue dans une pièce à 10°c, vous ne prendrez jamais froid si un virus n’y est pas présent !

C’est bien ce biais de corrélation qui est à l’origine des expressions traditionnelles comme «prendre froid» ou «attraper froid». Il en découle également l’injuste mise en accusation des cheveux mouillés, cols trop ouverts, pieds nus sur le carrelage et autres courants d’air, pourtant bien innocents…

Notre société n’a pourtant pas manqué l’occasion d’imposer la sacro-sainte notion de culpabilité au « reniflant », dès son plus jeune âge :

« Si tu t’étais bien couvert, tu ne te serais pas enrhumé ! »               Exemple frappant de double peine !

 

Outre un inconfort certain, il n’a jamais été établi qu’une tenue vestimentaire insuffisamment chaude ou une fenêtre imprudemment laissée ouverte augmentaient le risque de rhume… L’aération des endroits clos serait même, au contraire, un bon moyen d’éviter la contagion inter-humaines des virus (par gouttelettes aéroportées, contacts directs…)

Le froid pourrait, tout au plus, altérer les défenses locales des voies respiratoires (dispositifs muco-ciliaires), dévolues à protéger de la contamination … par les virus ! Pas sûr qu’une bonne doudoune et une écharpe nous protègent des méfaits d’un air froid, agressant notre épithélium trachéo-bronchique.

L’idée selon laquelle la lutte de l’organisme contre le froid engendrerait une immunodépression (quasi-immédiate qui plus est !), responsable d’un risque augmenté de contamination par le virus du rhume (si tant est qu’il passât par là !) persiste à l’état … d’hypothèse, sinon de « pseudo-science ».

 

ATTENTION : L’hypothermie constitue la véritable (et seule ?) crainte fondée vis-à-vis du froid. C’est la situation extrême dans laquelle les capacités du corps à affronter (et compenser) une trop basse température se trouvent dépassées. Ce phénomène conduit alors à une cascade de réactions de dérégulations cardio-vasculaires, pouvant aboutir à un état de choc, voire au décès…

Il n’est donc pas question de nier le danger que peut constituer le froid extrême, mais de tordre définitivement le cou à une idée reçue qui à la peau dure. Affirmons-le haut et fort:

ON N’ATTRAPE PAS FROID !!

 

Ouvrez les fenêtres, déboutonnez votre col et laissez vos enfants tranquilles !

 

Le confort est enfin autorisé à reprendre ses droits. Tournons le dos aux éternelles recommandations d’emmitoufflage, dictées par Mère « Prudence-irrationnelle »… amoureuse transie du, triste sire, « Principe de Précaution »

 

Sources :

Le rhume courant ou rhume simple

-Bacteriol Rev. 1964 Dec; 28(4): 423–430.

Understanding of viral respiratory illnesses provided by experiments in volunteers

George Gee Jackson

-Rhinology. 2015 Jun;53(2):99-106. doi: 10.4193/Rhin14.239.

Exposure to cold and acute upper respiratory tract infection.

Eccles R, Wilkinson JE.

-Rhinology. 2002 Sep;40(3):109-14.

Acute cooling of the body surface and the common cold.

Eccles R.

-Acta Otolaryngol. 2002 Mar;122(2):183-91.

An explanation for the seasonality of acute upper respiratory tract viral infections.

Eccles R.

 

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