Pression de sélection: le virus s’adapte, l’homme se saborde

Un coronavirus diabolique et intelligent ?

 

 

L’avènement du Fact Checking comme nouvel ordre moral

Chasse au « charlatans »

Fact-checkers et zététiciens ont désigné leur cible. Alors, ils n’ont cessé de discréditer Didier Raoult.

« Cherry Picking »homme de paille et autres biais de confirmation. Dorénavant, tous les sophismes sont bons pour caricaturer les opinions dérogeant à la Doxa dominante.

La messe est dite. Plus rien de ce qui provient du gourou mégalomane ne peut être pertinent. De fait, le fond du discours ne doit plus être écouté. La condamnation de sa forme suffit.

On ne prête plus aucun crédit aux informations scientifiques provenant de l’IHU de Marseille. Le grand centre de recherche en infectiologie est donc disqualifié. Ce rare fleuron de la recherche hexagonale rayonnait pourtant à l’internationale…

Droit à la respectabilité

La science, c’est nous ! Les méthodologistes décident désormais qui est légitime ou non. Le manichéisme n’a jamais autant dominé les groupes scientifiques. Ils louent le raisonnement binaire. Pas de place pour le doute. La zététique a oublié ses fondements.

Certains chanceux restent adoubés par ces nouvelles milices du scientifiquement correct. D’ailleurs, on y trouve de récents promus à la Légion d’honneur. Les réseaux sociaux se chargent, eux, d’une vindicte bien moins protocolaire.

En effet, les protagonistes de cette crise sanitaire n’ont pas tous eu droit au même traitement. Le jugement critique paraît en avoir épargné certains.

Chacun peut observer le discours officiel se prendre les pieds dans le tapis. Peu importe. Le conseil scientifique conserve son honorabilité auprès des « gachettes » du Fact Checking. De même, il jouit de l’étonnante indulgence des élites intellectuelles. Idem, de la part des médias et des réseaux sociaux. Ces-derniers s’improvisent même censeurs officiels. Pourfendeurs des mensonges éhontés. Inquiétant ? Non, c’est pour la bonne cause…

Le Pr Delfraissy paraîtrait, lui, presque intouchable.

Une drôle d’analogie

Les récents propos du Pdt du conseil scientifique furent inattendus :

« On a affaire à un virus diabolique et beaucoup plus intelligent qu’on ne le pense » (JF Delfraissy, 22 Janvier 2021)

Voilà une analyse peu rationnelle. Elle nous est pourtant livrée par un éminent professeur d’immunologie. Un scientifique respecté (lui). En effet, il préside une équipe d’illustres chercheurs et médecins, chargés d’analyser les données épidémiologiques. Ce sont eux qui orientent les stratégies sanitaires.

De quoi laisser perplexe… sinon, inquiet. En effet, le président du Conseil Scientifique pèse inévitablement sur l’exécutif. Il murmure à l’oreille de la présidence…

Diabolique

Finalement, l’homme de science préconise-t’il un exorcisme ?

Croyances et dogmes s’invitent de nouveau dans la récente pandémie. D’autres figures d’autorité s’y sont déjà référées pour commenter cet événement écologique. Ainsi, des tonalités morales (sinon religieuses) ont coloré les messages délivrés par quelques personnalités médiatiques.

Le courroux de Dam’Nature

Un ancien ministre de l’écologie avait initié le mouvement. Il voyait dans l’émergence du coronavirus, l’expression d’une punition infligée par Dam’Nature.

« Nous recevons une sorte d’ultimatum de la nature » (N.Hulot, 22 Mars 2020)

Non, Monsieur HULOT. Il s’agit d’une épidémie. Pas d’une force animiste menaçante, venue venger sa planète, maltraitée par l’humain.

Les virus existaient bien avant l’Homme et ses turpitudes. Des vagues d’épidémies n’ont cessé de déferler sur l’humanité. Il n’y a rien d’inédit à cette dernière…

…sinon, l’agent infectieux par lui-même ? Et peut-être… la (sur)réaction de notre civilisation.

Un coup des illuminatii

L’être humain ne peut s’empêcher d’élaborer des explications aux événements qu’il ne comprend pas. Naissent ainsi des théories plus ou moins fumeuses. Avec le temps, certaines font même figures de vérité. Leur point commun ? Etre anthropo-centrées .

Il faut s’imaginer aux commandes, quoi qu’il en coute. L’homo sapiens cherche à préserver son illusion de pouvoir. Maîtrise sur son environnement. Contrôle de son destin. Tellement rassurant.

  • On développe un cancer à force de trop ré-freiner les émotions négatives ! Il suffit d’élever sa spiritualité pour se prémunir du risque, voire guérir miraculeusement..
  • Les enfants sont hyperactifs parce qu’ils mangent trop de sucre et de mal bouffe ! Enseignons-leur les bienfaits d’une nourriture équilibrée. Vive l’orthorexie.
  • On attrape froid l’hiver ?  C’est forcément parce qu’on s’est trop découvert. Il suffit de mieux se camoufler.

Il n’en faut pas plus pour remplacer la précédente fable (la nature vengeresse), par un autre scénario de science fiction paranoïaque: A savoir, un complot mondial ourdi par un gouvernement occulte omnipotent.

On se calme, Messieurs les réalisateurs du reportage Hold Up. Rien ne prouve que le SARS-Cov2 ait été créé en laboratoire. Ni qu’il eut été volontairement disséminé par d’obscurs milliardaires judéo-maçonniques. Dommage, vous avez desservi la cause de ceux qui cherchent à comprendre. Les questions posées étaient bien légitimes, elles.

 

Intelligent

Le Pr Delfraissy attribue au coronavirus une vertu particulièrement complexe à définir. Bien difficile de préciser le concept d’intelligence pour l’Homme. Alors chez le virus… Qu’entend-on par « intelligent » ?

Le concept d’intelligence

« En 1986, plus d’une vingtaine d’experts en psychologie ont été interrogés pour donner une définition de l’intelligence, mais aucun consensus ne s’est dégagé. L’intelligence reste un concept encore mal défini sur le plan scientifique. » (Wikipédia)

Nous voilà bien. Comme si les patients n’étaient pas assez perdus… Ajoutons de la confusion à la confusion.

Un homme de science peut-il décemment parler d’intelligence pour définir une activité virale ? Par cette allégorie malheureuse, le médecin cherche probablement à louer les pouvoirs de ce virus, en le comparant à ses semblables. Don’t act.

Les potentialités du SARS-Cov2

Des scientifiques considèrent la capacité d’adaptation au milieu comme principal critère d’intelligence.

Coronavirus

Les coronavirus sont une famille de virus à ARN. Ils provoquent des maladies allant d’un simple rhume (certains virus saisonniers sont des coronavirus) à des pathologies plus sévères (comme les détresses respiratoires du MERS, du SRAS ou de la COVID-19). On a longtemps pensé que les coronavirus avaient un tropisme uniquement respiratoire ou gastrointestinal (traduit par des pneumonies et entérocolites dans les cas graves). En fait, un nombre croissant d’études montrent un tropisme bien plus large. Cardiovasculaire et neurologique notamment. (Wikipédia)

SARS-Cov2

Une capside pour enveloppe. Des protéines spécifiques identificatrices. Un génome à ARN, avec une capacité de réplication. Un virus, quoi…

Il s’agit donc d’un virus à ARN. A ce titre, ce micro-organisme est doté des potentialités suivantes : pénétrer un organisme vivant, s’y reproduire, interférer avec son hôte, se transmettre à d’autres hôtes, voir son génome se modifier au cours des cycles de réplication (mutations).

On souhaiterait connaître les particularités qui justifient de qualifier le SARS-Cov2 de virus « plus intelligent qu’on ne le pense ».

 

Juste une figure de style ?

Au delà du caractère tragi-comique de cette maladroite communication, il y a un enjeu de Santé Publique. Personnifier le virus en un être maléfique, doté d’une conscience maligne, ne manquera pas d’impressionner un inconscient collectif, déjà bien terrorisé.

Nul n’avait besoin de ce subit élan lyrique, Monsieur Delfraissy !

On attend un discours médical, rationnel, honnête et conforme aux connaissances de la science.

Ces mêmes préconisations sont désormais strictement fixées par décrets dans le Code de Santé Publique. En Décembre, les règles qui s’imposent aux médecins viennent en effet de réduire leur liberté d’expression. Un médecin ne peut plus dire n’importe quoi. Probablement une volonté de préserver la population des discours pseudo-scientifiques tenus par certains médecins égarés. D’ailleurs, Twitter, Youtube et autre Facebook s’étaient mobilisés contre cela. La loi renforce donc également l’arsenal juridique. Les zététiciens peuvent être rassurés. Malheur à celui qui exprimerait son opinion. La loi condamne les médecins coupables de délivrer des informations erronées.

Qui connait la science, sait que les consensus sont rares. Nos médecins craindront de s’aventurer à aborder de nombreux thèmes médicaux. Ils risqueraient de se voir reprocher de délivrer une information incorrecte, car susceptible d’être contredite par les découvertes futures.

Ainsi, Raoult est poursuivi pour des propos jugés charlatanesques. Le Pr Fourtillan est hospitalisé en psychiatrie. Gageons que le CNOM ne va pas tarder à réagir aux propos d’un médecin qui invoque un « virus diabolique » à l’intelligence sournoise. Puisse l’internement lui être épargné, à lui…

 

 

 

Ce qu’on apprend de l’homme par simple observation

Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt

 

  • Evacuer les doutes des patients ? indispensable.
  • Satisfaire les attentes des électeurs ? primordial.
  • Prioriser la forme de communication sur le fond ? astucieux.
  • Chercher à tout prix des indices étayant les scénarii conspirationnistes ? excitant.
  • Réduire une réalité complexe en une simpliste conviction pseudo-scientifique ? tellement séduisant.

Ces grandes lignes directrices semblent avoir orienté les décisions sanitaires depuis Mars 2020.

On en oublierait presque de remarquer ce qui est juste devant nos yeux. L’évidente absurdité des gesticulations humaines, devant un événement imprévu, mais bel et bien naturel.

Nager à contre courant… drôle de stratégie.

L’être humain reste donc persuadé qu’il maîtrise son environnement. Ses réactions précipitées sont probablement de nature à avoir aggravé les effets de l’épidémie. La recherche d’intérêts financiers ? On n’ose imaginer qu’elle ait pu influer.

 

Confinements et couvre-feu

Les mesures sont qualifiées de « sanitaires ». Pourtant, elles apparaissent totalitaires, liberticides, émotionnelles et essentiellement politiques. Certaines furent prises en dépit du sens commun.

En fait, trop de facteurs de confusion ont influencé les stratégies de lutte contre la pandémie. Les éléments scientifiques fondamentaux en ont malheureusement pâti.

Paupérisation des plus précaires. Isolement des moins sociabilisés. Détérioration de la santé des plus fragiles. Déscolarisation des enfants. Dépression des étudiants. Psychiatrisation des plus sensibles. Désunion d’un tissu social déjà si fragile.

Les choix ont paru approximatifs, dichotomiques, voire contre-productifs:

  • Confinement total, puis partiel,
  • Couvre-feu, engendrant la concentration des foules sur les horaires « autorisés »,
  • Absence de tests diagnostiques, puis généralisation inconsidérée.

Ces décisions ont engendré des dommages collatéraux:

  • Interruption de scolarité,
  • Fermeture des lieux sociaux,
  • Arrêt des activités physiques,
  • Rupture de la continuité des soins,
  • Eclatement des familles,
  • Eloignement des personnes ressources.

Difficile de soutenir que la balance bénéfices/inconvénients de ces mesures se confirmera favorable.

 

L’oubli du primum non nocere

Les injonctions paradoxales de nos instances sanitaires occidentales ne s’arrête pas là.

 

D’abord, le « mourrez chez vous »

On a déploré une phase de sidération initiale:

  • restez chez vous/ne sortez qu’en cas d’urgence,
  • si vous êtes malade, prenez du paracétamol,
  • ne venez à l’hôpital qu’en cas de détresse respiratoire…. donc, trop tard…

 

Puis, le « agissons à tout prix« 

Il a fallu ensuite une réponse médicale, coute que coute (si celle-ci est lucrative… c’est un plus):

  • ne pas oublier les enjeux électoraux:

Des sens de circulation uniques dans tous les lieux de passage. Ports de masques, même à l’air libre. Désinfection des mains à l’entrée de chaque commerce.  Des principes hygiéniques utiles, mais dévoyés car poussés à des paroxysmes absurdes. Un objectif: donner l’illusion d’une protection à la population préalablement effrayée.

  • ne pas froisser les intérêts de l’industrie pharmaceutique:

Haro sur les molécules pharmacologiques anciennes ! Encouragement aux approches non éprouvées à fort potentiel commercial.

Donc, après l’immobilisme, le passage à l’action. Quitte à ne pas savoir ce que l’on fait…

« Il faut tuer le virus » annonçait le président du Conseil Scientifique.

Faute d’atteindre cet objectif irréaliste, les comportements humains ont peut-être participé à… doper le virus !

La mutation virale permet au microorganisme de s’adapter à son milieu. Cette compétence vise à assurer sa survie. Or, les facteurs environnementaux influencent ces remaniements. Ils s’imposent au virus comme une pression de sélection. Or, des spécialistes s’étonnent de la rapidité avec laquelle ont émergé des variants significativement différents du virus initial.

Elevages intensifs et molécules high-tech
  • Il est probable que l’émergence du mutant de l’automne ait été favorisé par les élevages intensifs de visons en Europe.
  • Il est possible que l’émergence du variant anglais (actuellement tant redouté) ait été favorisée par l’usage de traitements mutagènes et inefficaces sur la COVID  (Remdesivir® et anticorps monoclonaux)
Vaccination hasardeuse

La campagne de vaccination a été accueillie comme l’illustration des dernières avancées technologiques. En pratique, on découvre des décisions approximatives, dénuées de rigueur préalable.

Quantitativement

Le caractère non ciblé et l’insuffisance de doses engendrent une mise en route poussive de la politique vaccinale. Les vaccins à ARNm requièrent 2 injections. Espacer l’intervalle entre les 2 injections augmentent la probabilité de sélectionner des variants vieux.

Qualitativement

Les vaccins « classiques » utilisent l’intégralité de virus inactivés ou différentes séquences d’ADN. Ainsi, ils présentent un large éventail d’antigènes viraux à notre système immunitaire. Contrairement à eux, l’innovation à ARNm cible une partie spécifique du virus. Son mode d’action consiste à demander à nos cellules de synthétiser une seule protéine virale: la protéine Spike. Si les mutations virales portent sur cette protéine, le pseudo-vaccin verra inévitablement son efficacité compromise. Là encore, gare à l’effet accélérateur d’une intervention thérapeutique inopérante sur le développement de variants.

Coup de poker

Cette nouvelle technologie génique à visée immunologique n’a jamais été expérimentée à large échelle. N’abordons pas cette question ici. Ce serait du complotisme primaire.

 

Passons également sur d’autres mesures qui interrogent

  • Port du masque chez les enfants, dès 6 ans,
  • Réduction de la liberté de prescription par les médecins,
  • Compensation de la perte d’activité pour les médecins lors du premier confinement,
  • Prise en charge à 100% des téléconsultations (cadeau aux mutuelles des 30% qui leur incombaient…)

 

 

Conclusion

Non, Pr Delfraissy, ce virus n’est, ni satanique, ni « plus intelligent qu’on le suppose« . En fait, il joue juste son rôle de… virus. Ses congénères le faisaient, avant lui, depuis la nuit des temps.

L’homme, lui, semble avoir perdu sa capacité à vivre en harmonie avec son environnement. Sa capacité à s’adapter à son écosystème se révèle déplorable. Plus inquiétant encore, il semble d’une instabilité émotionnelle telle, qu’il ne parvient plus à réagir de façon rationnelle. Face à la peur, il se suicide en pensant se défendre.

Définitivement, le Conseil scientifique se trompe:

Le virus n’est pas intelligent. L’Homme est devenu imbécile. Nuance…

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *